Courge Butternut farcie au chèvre et noisettes
Dernière mise à jour : 30 juil. 2023
J’adore quand arrive la belle saison des courges de toutes sortes, les cucurbitacées, de leurs petits noms charmants : citrouilles, potimarrons, pâtissons, patidoux, potirons, courge spaghettis, butternut, callebasse, carnival, sweet mamma et autres…au moins 1000 variétés différentes, toutes aussi belles les unes que les autres. Voici une nouvelle recette de la plus grande simplicité, inspirée de Létitia du blog « Piment oiseau ».
Je vais en profiter aussi pour vous donner les indications thérapeutiques des courges. Le meilleur dans celles-ci, c’est leur peau à manger, ce qui est possible avec la Butternut ou le potimarron, car elle est plus fine que sur un potiron. Cette recette pourra être déclinée aussi avec d’autres fromages, du bleu, des lardons…La cuisson longue au four va encore plus « Yang-guiser » les bienfaits de ce légume de couleur jaune, rampant sur la Terre, de nature tiède et de saveur douce, très tonifiant pour notre chère amie, la Rate, source de production de l’énergie et du sang.
Courge Butternut farcie au chèvre et noisettes
Ingrédients pour 2 personnes : 1 courge Butternut bio, ½ bûche de chèvre, 20cl de crème fraiche, 1 gousse d’ail, un peu d’origan ou de thym frais, ciboulette, une petite poignée de noisettes, sel, poivre
Chauffer le four thermostat à 180°.
Bien laver et gratter si besoin la courge Butternut. La couper en 2, enlever les pépins, la creuser à peine un peu plus en profondeur, garder la chair pour une soupe. Mélanger la crème avec l’ail pressé, les herbes et un peu de sel. Mettre cette crème dans la partie creuse, couper le chèvre en tranches et les aligner sur le dessus. Saler et poivrer. Concasser les noisettes et les rajouter sur les tranches de chèvre. Mettre au four pour environ une heure. Ce plat se mange à la cuillère et peut être servie avec une salade verte.
Pourquoi c'est bon pour la santé, selon la Diététique Chinoise?
Les courges d’hiver sont tonifiantes pour l’énergie (elles traitent la fatigue, redonnent du tonus, traitent la frilosité), car de nature tiède, de saveur douce (saveur de tonification) et de tropisme Rate/ Estomac. Elles ont en plus un grand intérêt majeur, elles sont de saveur insipide, de ce fait elles permettent d’éliminer l’humidité et de favoriser la diurèse, car c’est surtout la peau (qui, dans ce type de courge, peut être mangée) qui leur donnera ce fort pouvoir thérapeutique. Et comme la peau de l’aliment va avoir une action sur notre peau, cela confirme l’effet sur le vieillissement cutané, mais aussi pour traiter l’œdème. Pour cette dernière action, on utilisera en pharmacopée chinoise, la peau de courge calebasse séchée, donggua pi.
Riches en carotènes aux vertus anti oxydantes, mais aussi en vitamine A et C, ce légume est aussi savoureux que bon, sur le plan nutritionnel. La cuisson est essentielle pour faire ressortir la saveur des courges d’hiver. Heureuse coïncidence, la science a montré qu’elle permet d’élever de façon significative leur teneur en nutriments, en vitamines et antioxydants, avec une cuisson au four, plutôt qu’à l’eau ou à la vapeur.
Garder et manger la peau augmenterait aussi 5 fois plus le taux de carotènes !
L’action de ces caroténoïdes, en tant qu’antioxydant, permet d’éviter les attaques de radicaux libres, responsables du vieillissement de la peau, avec la possibilité d’agir sur l’acné et l’eczéma, ainsi que sur le système cardio-vasculaire, car permettant de faire diminuer le mauvais cholestérol.
Les recherches scientifiques actuelles confirment ce que les chinois avaient compris sur les aliments, il y a plus de 2000 ans et entre autres, sur l’impact de la cuisson et aussi les bienfaits de manger la peau des courges, quand elle peut être cuite !
Le fromage de chèvre est de nature tiède et de saveur douce, de tropismes Poumon/ Estomac/ Reins (les 3 foyers) : il va nourrir le Qi et aussi le Yin, humidifier le Poumon et arrêter la toux. Attention ! Les laitages ont tendance à être humidifiant, mais lorsqu’il s’agit de fromage de chèvre, sa nature Tiède le rend un peu plus digeste.
La noisette, comme beaucoup d’oléagineux, sera aussi de nature tiède et de saveur douce.
Tous ces aliments cuits en plus au four (cuisson très Yang) vont permettre de tonifier le corps, en cette fin d'hiver où nos batteries sont au plus bas.
Alors régalez-vous bien, en vous faisant le plus grand bien !
Article écrit par Pascale Perli « Madreperla » avec pour sources :
Une recette du blog "Piment oiseau"
« Ces aliments qui nous soignent » de P. Sionneau et J. Chapellet (Ed Guy Trédaniel) "A la découverte de la Diététique Chinoise" de Josette Chapellet ( Ed Trédaniel)
« Manger mieux pour vivre mieux » de James Wong (Edition Hachette Cuisine)
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